Notre projet d’école s’articule sur les projets éducatif et pédagogique du
Pouvoir Organisateur sur base des décrets « école de la réussite »
(14/03/1995) et « missions prioritaires pour l’école » (24/07/1997).
Notre enseignement est conforme aux prescrits légaux et se
base sur
les référentiels du Tronc Commun
portant sur les années de scolarisation, de la première maternelle à à la
3e secondaire.
Un règlement d’ordre intérieur
présente les modalités pratiques qui concernent tous les enfants inscrits
dans l’établissement. Un règlement des études définit les critères d’un
travail de qualité ainsi que les moyens d’évaluation.
Une
équipe motivée d'institutrices et instituteurs ainsi que de maitres
spéciaux et autres surveillants veille à assurer à chaque enfant des
chances égales d’émancipation sociale.
Notre priorité :
Une école rurale investie et ouverte sur le monde dans laquelle chacun
se sent bien dans son corps et dans ses relations avec les autres et
l'environnement pour devenir un citoyen responsable maintenant et pour
l'avenir.
Afin de tendre vers cette priorité, l'équipe éducative met en place une
série d'actions soit à travers des méthodologies particulières, soit par
différents projets. Celles-ci ont pour but d'aider l'enfant à s'épanouir,
à se construire, à devenir responsable.
Ces différents moyens d'action s'articulent sur la priorité
définie ci-dessus.
S'instruire est un droit que nous voulons offrir à tous les enfants en
leur donnant des chances d'émancipation égales. Ainsi, comme le demande
le Code de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire,
chez nous,
les frais scolaires obligatoires sont réduits à leur strict
minimum. Aucun matériel spécifique n'est à apporter par les enfants.
L'école se charge de fournir, comme il se doit,
livres, cahiers, classeurs... mais également
tout le matériel d'écriture. Chaque enfant se voit confier une
boite de matériel qui reste à l'école et qui contient tout le nécessaire
(crayons, stylos, règle...). Au fur et à mesure de se scolarité, cette
boite est complétée, mise à jour.
Chez nous, à l'exception des prescrits légaux (concernant l'âge), il n'y
a pas de conditions d'inscription. Notre école est ouverte à chacun,
quelle que soit sa nationalité, sa religion...
Des aménagements raisonnables peuvent être mis en place sur demande des
parents (ou de la personne investie de l'autorité parentale) et/ou de
l'équipe éducative (en accord avec les parents ou la personne investie
de l'autorité parentale).
De 8h30 à 8h55 : Des rituels pour
entrer dans la journée (précédés par une période de jeux libres en
maternelles). De 8h55 à 10h35 : Les
apprentissages de français, mathématiques et néerlandais. De 10h35 à 10h55 : Récréation
Selon des études, la meilleure période pour les apprentissages à
proprement parlé commence vers 9h et va jusqu’à 10h30. C’est à ce
moment-là que nous avons choisi de placer l’essentiel des activités
d’apprentissage en français et mathématique.
De 10h55 à 11h05 : Moment de
lecture personnel.
Lors de ce moment, chaque enfant de l’école choisit réellement, et sans
contrainte, ce qu’il veut lire. En outre, chacun a le droit de lire seul
ou en petits groupes.
De 11h05 à 12h10 : Entrainement et
de plan de travail individualisés. De 12h10 à 12h45 : Temps de midi De 12h45 à 13h30 : Récréation et
sieste (pour les plus jeunes). De 13h30 à 15h10 : Activités de
l'après-midi.
Les après-midis, les enfants vivent essentiellement des activités
d’ouverture sur le monde. Il s’agit des cours d’éveil, de développement
artistique, de découverte dont certaines se font à l’extérieur ainsi que
les projets.
De 15h10 à 15h25 : Récréation De 15h25 à 16h00 : Étude pour les
primaires
(les lundis, mardis et jeudis)
Le mercredi, les cours se terminent à 12h10. Une garderie est cependant
organisée l'après-midi (cfr. notre section
La garderie).
Entrer en douceur dans la journée d’école. Les rituels constituent un
moment de passage, pour chaque enfant, entre son statut “d’enfant” (à
la maison) et son métier d’élève.
Rassurer les enfants. Chaque journée commence de la même manière.
Développer l’autonomie. Chaque enfant sait ce qu’il doit faire et se
lance dans la tâche.
Développer l’entraide. Les enfants sont amenés à vivre l'activité en
petits groupes. Chacun est responsable de la tâche à effectuer.
Mettre en oeuvre des compétences apprises en classe de manière très
pratique. Chaque rituel présente des liens avec les apprentissages vus
en classe.
Comment se font les rituels ?
Les enfants sont responsables de leur rituel. Ils le mènent de bout en
bout seuls ou par petits groupes.
Au cours de l'année, chaque enfant aura l'occasion de vivre différents
rituels riches et variés.
Chez les plus grands, une fiche “mode d’emploi” guide les enfants à
travers chaque rituel.
Quelques exemples de rituels :
La météo (toutes les classes)
Les présences (maternelles, 1ère, 2e primaires)
Nourrir les poules (maternelles)
Arroser le potager (toutes les classes)
Le menu du jour : horaire de la journée (en primaires)
Les éphémérides : calendriers, repas, anniversaires, saint du jour
(toutes les classes)
Écrire les nouvelles du jour (5e et 6e primaires)
Jeux de manipulations autour d'apprentissages réalisés précédemment
(en primaires)
Jeux de calculs “le compte est bon” (5e et 6e primaires)
S'intéresser à la presse (5e et 6e primaires)
Découvrir diverses curiosités (5e et 6e primaires)
Il s'agit d'un ensemble de tâches qui peuvent varier selon l'enfant.
Celles-ci sont à réaliser pour une échéance donnée.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Les enfants reçoivent différentes tâches à réaliser. Lors des périodes
de plan de travail, chaque enfant travaille en choisissant l'ordre dans
lequel il désire les réaliser.
Petit à petit, l'enfant est amené à choisir les tâches en fonction de
ses besoins, de ses difficultés ou d'opter pour une activité de
dépassement. Il acquiert ainsi de plus en plus d'autonomie.
Lorsque la tâche est terminée, une correction est effectuée (chez
les plus grands, la plupart des tâches sont autocorrectives).
Après la correction, l'enfant se replonge au besoin dans sa tâche.
Le professeur supervise le travail, relance les enfants, valide
les tâches terminées.
Pourquoi un plan de travail ?
Rendre plus productif un moment de la journée (fin de matinée) qui
n’est pas propice au bon déroulement des apprentissages.
Rendre les élèves autonomes. Chacun est amené à gérer son temps afin
de mener à bien un ensemble de tâches.
Permettre à l’enfant d’avancer à son rythme dans l’ensemble des
entrainements. Dès qu’un entrainement est terminé pour un élève, il
peut de suite passer à un autre.
Motiver les enfants. L’élève choisit quand il désire faire telle ou
telle activité. Il fait un choix qui correspond à son énergie du
moment, à ses besoins, à sa capacité de s’investir, à son gout.
Quand les enfants ont acquis une certaine autonomie, l'enseignant peut
se consacrer à un plus petit groupe d'élèves.
C’est une activité d’implication pratique que l’enfant choisit et qui
développe plusieurs compétences. L’enfant s’y investit du début au
produit fini.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Les professeurs proposent différents projets aux enfants.
Chaque enfant a la possibilité de choisir le projet auquel il veut
participer en sachant bien qu’il ne participera pas, cette période,
aux autres projets.
Le groupe d’enfants participant à un même projet se retrouve une fois
par mois avec le professeur qui conduit ledit projet.
Certains projets auront une répercussion pour tous les acteurs de
l’école (par exemple, “création du journal de l’école”).
En maternelles, les projets sont de plus courte durée et concernent
l'ensemble de la classe.
Pourquoi proposer des projets aux enfants ?
Favoriser la motivation car il s’agit d’un projet que l’on a choisi.
Favoriser l’entraide car un projet ne se construit pas tout seul mais
bien en groupe. Chacun apporte sa pierre à l’édifice.
Réinvestir les compétences apprises au préalable dans une tâche
globale.
Découvrir différents métiers grâce à l’intervention de personnes
ressources.
S’ouvrir sur le monde grâce à différentes sorties pédagogiques qui
alimenteront les projets.
S’émerveiller ensemble face à la réussite du projet.
“Les manipulations s’exercent sur des objets relativement petits par
rapport à la taille de l’enfant. En général, il peut les prendre dans
ses mains pour en modifier la position, l’orientation, parfois aussi
l’apparence (les déformer). Les gestes de l’enfant sont finalisés,
autrement dit ses mains sont guidées par sa pensée, il ne s’agit donc
pas de « chipotage » ; ceci ne signifie pas qu’il ne puisse pas y avoir
des moments de tâtonnement, ou plus exactement d’essais successifs
contrôlés.”
Catherine Berdonneau, professeur de mathématiques, IUFM de Cergy
Pourquoi faire des manipulations ?
Pour que chaque enfant puisse travailler à son rythme.
Pour permettre à chacun d’apprendre en utilisant ses sens.
Pour mettre les enfants dans une démarche de
recherche/tâtonnement/essai/erreur.
Pour permettre à chacun de vivre le plaisir de la réussite. Ce qui
l’aidera à développer la confiance en lui.
Pour partir du concret, doucement s’en détacher et se diriger vers
l’abstraction (image mentale).
Pour permettre à l’enfant de focaliser toute son attention sur
l’apprentissage en cours en étant libéré d’autres contraintes
indépendantes de cet apprentissage (geste graphique, soin…).
Pour permettre de satisfaire le besoin physiologique de bouger.
Comment se font les manipulations ?
Lors des apprentissages, les enfants manipulent individuellement un
matériel mis à leur disposition afin de construire certains concepts.
Ce qui permet à chacun d’être actif et de véritablement apprendre (ce
qui n’est pas le cas si le matériel est collectif).
Lors d’activités en autonomie, chaque enfant choisit une activité à
réaliser individuellement. Des moments de partage permettent à chacun
de s’exprimer sur les activités qu’il a exercées, ce qu’il aime, ce
qui lui a posé problème…
Quelques exemples de manipulations en maternelles :
En fine motricité : ateliers d’inspiration Montessori (entrelacer des
chainons et les trier par couleur, repasser sur une ligne avec des
graines, transvaser du sable d’un récipient à un autre, entrainement à
l'utilisation de différentes fermetures…)
En nombres : Utilisation des Calcul’As 3D* (représentation des nombres
en 3 dimensions), utilisation de cartes Calcul’As Zador* qui
permettent aux enfants de se construire des images mentales des
nombres jusqu’à 6.
En solides et figures, constructions en 3D avec du matériel.
Travail des lettres et des sons avec la méthode des Alphas.
Création d'une boite à mots.
Quelques exemples de manipulations en primaires :
En éveil : utilisation de matériel “que la nature nous offre”
(observation de champignons, de feuilles…), plantations, expériences…
En nombres :
Utilisation des Calcul’As 3D* (représentation des nombres en 3
dimensions).
Utilisation de cartes (Calcul’As Minor, Trezor, Major, Tabl’As*) qui
permettent aux enfants de se construire des images mentales des
nombres, des opérations...
En grandeurs : utilisation de balances, de mètres, de pots gradués, de
monnaie...
En solides et figures : manipulation de boites, manipulation de
différents outils de traçage, apprentissages à l'extérieur...
En français :
Manipulations de livres lors des apprentissages mais aussi dans les
coins bibliothèques des classes et lors des passages à la
bibliothèque communale de Taintignies.
Utilisation de documents de manière fonctionnelle (observation de
véritables documents afin de créer des affiches pour présenter un
évènement de l’école, écrire au musée pour demander si l’on peut
venir en visite…)
La rencontre est un projet à part entière. Rencontrer un "spécialiste"
permettra aux enfants d'imaginer des questions plus orientées et
d'obtenir des pistes de recherches ou de réponses.
En outre, le fait de rencontrer d'autres personnes est une porte
d'entrée évidente sur l'ouverture au monde et à sa diversité.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Au préalable, on définit les termes de la rencontre avec les enfants :
"Quelles questions nous posons-nous ? À qui allons-nous les poser ?
Comment allons-nous procéder ?"
Ensuite, les enfants contactent la (ou les) personne(s) choisie(s) par
mail, téléphone, lettre, rencontre... Ils l'invitent alors à venir
passer un moment à l'école.
Vient alors la rencontre en elle-même au cours de laquelle les
différentes questions sont posées. Certains interlocuteurs arrivent
avec un exposé qu'ils commencent par présenter aux enfants. D'autres
proposent une action ou un projet concret à réaliser ensemble.
Un moment convivial est souvent partagé en fin de rencontre.
Quelques exemples de rencontres déjà réalisées...
Rencontre avec un apiculteur (lors de la classe de neige 2017).
Rencontre avec un guide-composteur.
Rencontre avec un chasseur.
Rencontre avec un paléontologue.
Rencontre avec les personnes âgées : purement relationnelle, cette
rencontre a vu la réalisation intergénérationnelle d'un bricolage de
Noël.
Rencontre avec un membre des plaines de l'Escaut : dans le but de
parler de la protection des oiseaux. Cette rencontre a débouché sur la
réalisation d'une maisonnette pour nourrir les oiseaux en hiver.
Rencontre avec différents intervenants dans le cadre de l'éveil aux
langues.
Toutes les notions ne s'acquièrent pas assis sur une chaise, devant une
feuille ou près d'un tableau noir.
Outre le fait de découvrir la nature qui nous entoure, sortir permettra
de profiter de plus grands espaces, de respirer, de bouger.
Quelles notions sont vues à l'extérieur ?
C'est assez variable en fait. Naturellement, sortir permettra d'acquérir
des compétences dans le cadre de la découverte de la nature et des
notions qui s'y rapportent.
Toutefois, des mathématiques (notions spatiales, symétrie, tableaux à
double-entrée, dénombrement...), des notions de français (histoires
déroulantes, bande-dessinée...) ou des notions d'éveil (représentation
du squelette en grand, obsrevation du paysage, recherche de la ligne
d'horizon, découverte de La Glanerie...) peuvent très bien se pratiquer
à l'extérieur.
Les compétences relationnelles se développent aussi plus facilement en
bougeant. etc.
Où les activités extérieures se déroulent-elles ?
Parfois simplement autour de l'école. Nous avons la chance d'être dans
un milieu rural qui nous offre déjà de quoi satisfaire notre
curiosité.
De temps à autres, nous nous rendons un peu plus loin comme dans les
bois de Froyennes ou de Bon-Secours.
Lors de séjours, avec les primaires, nous allons encore plus loin (cfr.
notre section
Des séjours dans le monde qui nous entoure... et un peu plus loin.).
Pourquoi se rendre dans des endroits spécifiques ?
La diversité étant partout, chaque lieu, chaque endroit offre son lot de
curiosités, de particularités. Rien de tel pour comprendre une région
que d'y être confronté.
En outre, chaque endroit propose ses spécificités et ses projets. Au
cours de sa scolarité, chaque enfant sera amené à vivre différentes
expériences qui lui permettront de se développer, de s'essayer à
différentes choses.